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G.G.F.H; "Serrated
smile" CD. 2006. LITTLE MISSY Recs.
Je
ne connaissais qu'un album de GGFH; sorti au début des années 90,
qui officiait dans une sorte d'indus/ électronique. Apparemment
ce fut un album culte pour certains, mais il était un peu trop mou
et pas assez destructeur à mon goût... GGFH sont donc un peu passés
à la trappe...
Mais
suite à leur reformation, divers interviews m'ont donné l'envie
de me re-pencher sur leur cas... Et blam! GLOBAL GENOCIDE FORGET
HEAVEN ont mis la barre plus haut pour la folie et (un peu) l’énergie
qui se dégage de ce nouvel album.
Dans
l'ensemble leurs morceaux partent d'une base électronique sombre,
parfois presque EBM, sur laquelle sont incorporés de nombreux sons
et bidouillages bizarroides, créant parfois une sorte de grosse
masse torturée, affamée et prêtre à dévorer goulûment un auditeur
flânant un peu trop sur son lit... GGFH nous le rappelle: On vit
dans un monde bien dégueulasse, complètement corrosif de toxicité,
et rêver ne serait-ce que quelques secondes entraînerait des dommages
cérébraux considérables.
Durant
l'écoute, je pense au SKINNY PUPPY le plus sombre (pour les samples),
urbain et parfois le plus complexe dans l'agencement des sons. Du
NIN des premiers albums pourrait être cité, pour certains vocaux,
ou la diversité de l'ensemble... Mais on est ici dans des bases
beaucoup moins rock. Je pense un peu à du FRONT 242 assez ancien
qui aurait pété un plomb au mercure, c'est vicieux, assez torturé,
urbain comme une ruelle insalubre amplie de corps de junkies en
liquéfaction.
Dans
l'ensemble cet album reste assez "old school" dans son
approche et dans la qualité (!) des sonorités, on sent assez que
le groupe n'est pas tout frais (Ce n'est pas un reproche), et je
me demande s'ils n'ont pas utilisé du matériel assez ancien, marqué
par des années de taches de café et d'explosions d'hémoglobine maintenant
incrustées profondément.
L'ensemble
ne plaira pas forcément à tous les fans d'indus actuel, c'est peut-être
trop électronique, "Old school" et crado... Et tous les
morceaux ne sont pas vraiment intenses, certains datant un peu dans
leur approche, mais il y a quand même un bon paquet de bons morceaux
et l'ensemble dégage une bonne ambiance sombre, intérieure, et une
folie psychopathe que je n'avais pas vraiment perçue dans de l'indus
depuis longtemps.
Voilà,
je n'ai pas vraiment pris le recul nécessaire pour chroniquer cet
album, mais il m'était difficile de rester capitonné sur la chaise
de torture appelée "Patience". A noter que le groupe
est maintenant autoproduit, donc se procurer l'album ne sera pas
très aisé.
Juillet 2006
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