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Fields of the nephilim 

 

 

 

Mots clés:

 

Rock - Gothique

 

RUBICON
"What starts, ends" CD. 1992.
BEGGARS BANQUET Records.

Alors que Carl MC Coy quitta FIELDS OF THE NEPHILIM pour divergences musicales, et continua sous le nom de NEFILIM pour enregistrer entre autres un très bon album ("Zoon") évoluant entre métal (Presque thrash), electro indus et influences gothiques, le reste du groupe partit former RUBICON.
On aurait pu s'attendre à quelque chose d'assez gothique et obscur, Mc Coy s'étant séparé d'eux pour évoluer dans une direction nouvelle, mais la seule surprise à laquelle on est confronté se trouve dans la forme, et pas dans le fond.

RUBICON ont alors décidé, à l'aide d'un nouveau vocaliste, de jouer une sorte de rock assez classique, pas spécialement différent de ce qui se faisait couramment à l'époque... Je pense assez à U2 de "October" (Le plus gros des influences new wave en moins) dans les passages les plus rocks, alors que le plus calme ou plus lent se promènerait dans les restes de "Unforgettable fire" du même groupe. Le tout entrecoupé de parties presque hard rock, d'ambiances fraîches plus cisaillées (à coup de guitares légères et de basses millimétrées), de quelques restes rock gothique, et de touches à la limite d'une sorte de pop rock (Qui pourraient rappeler le REM le moins joyeux et le moins craignos).

On sent parfois que le groupe part dans des émotions un peu plus dures ou plus sombres, mais c'est trop peu à mon goût: L'ensemble reste assez léger, et le groupe a peu de particularités dans ce style. L'ambiance globale est assez fraîche, relativement aérienne, comme une balade dans des ruines irlandaises au printemps... Ils auraient peut-être du s'aventurer dans ces anciennes bâtisses à la fin de l'automne, afin de laisser s'exprimer de façons plus évidentes des tourments qu'on devine souvent à peine... Les vents pré-hivernaux ne demandent qu'à faire grincer portes et charpentes de toits anciens, qu'on se le dise! Le printemps n'est définitivement pas la bonne saison pour composer et enregistrer la musique des morts (lol).

De temps en temps des passages plus relevés, ou assez bien cisaillés, font remonter un peu la tension ou remotivent l’intérêt de l'auditeur... Mais ces bonnes idées sont éparpillées entre pas mal de choses assez banales... D'ailleurs, la plupart des morceaux ne m'attirent pas dans leur ensemble: A part quelques-uns uns comme "Inside your head" (Qui est plus sombre, plus rythmé, avec une partie de guitare centrale assez folle... La tension décolle) ou "What starts, ends" (Qui prend une tournure plus lente, dépressive, avec des vocaux plaintifs, des synthés à la DEPECHE MODE et quelques samples claustrophobes) c'est trop dilué...

On m'a goulûment susurré que le ton du chanteur ressemblait à celui d'ALICE IN CHAINS, mais je n'irais pas jusque là: Le côté assez lyrique pourrait donner cette impression, mais la voix de RUBICON n'est pas spécialement enivrante, ni enivrée dans des substances hallucinogènes... Et le ton de voix assez cassé, qui ne sonne pas toujours très juste, donnerait presque une impression de groupe de hard rock lorgnant vers le Glen Danzig des premiers DANZIG (En moins crooner), avec un zeste du 1er NEVERMORE dans l'esprit (En somme, Une sorte de vocaliste à la masculinité assez soulignée, avec des valeurs, et une approche assez "réaliste").

Le contenu de l'album est globalement correct et pas mal joué; On évolue entre du moyen, de l'ennuyeux, et quelques titres plus marquants; mais l'ensemble est commun, traîne en longueur et garde un goût de manque.
C'est un disque moyen qui, une fois en notre possession, pourrait se laisser écouter de temps à autres, mais il y a peu de raisons pouvant motiver son acquisition (A moins d'être fan de FIELDS OF THE NEPHILIM, et encore...).

Janvier 2007