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RENT
PARTY "Pic nic" CD'94. MONKEY HILL Records.
Le
pic nic est décidément quelque chose de passionnant... Rien de tel
que se faire chier dans de la pelouse encore humide, assis confortablement
entre les bouses de vaches encore fumantes, à essayer d'avaler
autre chose que des fourmis voraces, tout en servant de cible de
choix aux guêpes et abeilles prenant votre beau T-shirt jaune pour
un pot de miel... RENT PARTY ont tout compris, et arrivent à
être aussi ennuyeux qu'un bon vieux pic nic rural et traditionnel
qui n'a jamais fait chier que ceux qui n'y vont pas. Leur musique,
une sorte de pop rock (Presque grunge par moments), prend alors
l'aspect d'une vieille chèvre vraiment pas motivée à vous chatouiller
un quelconque orteil malgré les quantités embaumantes de confiture
présentes... Durant quelques bruits de rhumatismes très passionnants,
la chèvre nous ferait penser à du SPIN DOCTORS ou du NIRVANA, mais
la vieille bique ne propose rien de particulier... Son attaque de
langue est même simpliste et dénuée de feeling... Son fromage n'est
pas spécialement surproduit, ou "commercial" (Ca sent
le produit du terroir fabriqué dans la grange à pépé, avec des moyens
assez rudimentaires) mais ça n'en change pas le fond, le goût, la
saveur... Ok, la vieille bique (Qu'on pourrait aisément confondre
avec une mule dans la force de l’âge, vu son caractère très similaire,
et l’énergie déployée afin de détruire toute possibilité d'action,
afin de ne rien faire) a un minimum de savoir-faire et sait jouer
correctement de sa langue chatouillante, mais vu le style pratiqué
c'est presque normal... Non, à moins d'avoir une quinzaine d'années
au compteur, et de devoir faire face à des centaines d'heures difficilement
remplissables (lol), ou d'être désespéré face à la solitude d'un
pieu qui ne se décide pas à se remplir (lol), je ne vois pas en
quoi cet album pourrait être intéressant... Au mieux, il ferait
office de musique de fond, de "passe temps"... Mais franchement,
je conseillerais plutôt de slammer dans les bouses de vaches encore
fumantes, on a aurait au moins des impressions d'effets pyrotechniques
(La fumée, les projections, les odeurs fortes), de sons intéressants
(Les mouches virevoltantes faisant un peu "Indus experimental"),
et on en reviendrait finalement avec un maquillage pire que tous
les tatouages immolatoires du monde: Un bon vieux face painting
complètement boueux et bouseux, odeur inclue! Mais alors, "Pourquoi
chroniquer cet album inutile??" me demandera le lecteur un
peu dubitatif face à tant de prose fraîchement cueillie... "Car
j'aime les pic nics", répondra le chroniqueur de bouses!
Octobre 2006
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