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PHIL PARNELL DO YOUR LIVING
"In the night" CD. 2002.
MANTIS Recordings

J'ai comme l'impression que les parachutes en béton ne seront d'aucune utilité dans ce cas bien précis, ce projet de musiciens de jazz ne semblant pas un terrain propice aux atterrissages, les plus violents soient-ils... Les sonorités émanantes de PHIL PARNELL DO YOU LIVING ne sont pas assez moelleuses ou facilement écoutables pour cela.
Non, ces jazzifieurs ont décidé de laisser transparaître leurs habitudes et goûts pour les choses détaillées et rythmées de façon complexes dans un style cette fois électronique, qui demandera un minimum de concentration, l'approche étant cérébrale.

C'est donc une sorte d'éléctronica un peu plus complexe que la moyenne et lorgnant vers une sorte de breakcore (Style qui casse souvent les rythmes) sans vraiment en faire sa saveur principale.
Certains sons et ambiances sont assez proches de la jungle "mécanique" de GOLDIE, mais l'ensemble est moins rythmé, beaucoup moins lourd dans les grooves.
Les ambiances restent souvent bien ancrées dans une société d'immeubles empilés et de travail journalier (Quoiqu’une certaine fraîcheur pourrait rappeler la rosée ou le petit vent frais du matin), avec ses gadgets amusants divertissants le travailleur le temps d'une panne d’ascenseur...  D'ailleurs je parlerais plutôt de ce disque comme un gadget divertissant, et amusant (de part son petit côté loufoque), que d'un album de musique intense qui s'écoute et se ressent avec les tripes... Je verrais assez bien ces sons passer dans un élévateur, qui serait assez étrange vu le caractère bizarroïde du projet, mais l'ambiance en plexiglas (Bien transparent) s'en rapproche.

Au final que reste-il? Rien de vraiment émotionnel, à part des ambiances cérébrales assez légères. C'est un projet sympa à écouter, pour les amateurs de musiques électroniques détaillées (Plutôt que complexes) et divertissantes, mais rien ne différencie "In the night" des nombreux projets éléctronica expérimentaux buvables qui peuplent le subconscient collectif de nos lascives machines à café.

Mai 2007