|
INDEX\
CHRONIQUES\
MUSIQUE\
KLINIK "Time"
CD. 1991 ANTLER Records.
KLINIK était
un groupe éléctro indus novateur, devenu culte, mais dont le nom
émerge si peu dans les discussions grouillantes qu’on pourrait les
croire oubliés. Découvrir leur musique des années après, sur
le tas, n’aide pas forcément à la comprendre et pourrait faire zapper
l’impatient : On ne parle pas d’éléctro indus très groovy ou rythmique,
ni de violence explosive ou d’ambiance suintant le malsain… Le style
est plus fin, contenu… Disons que nous sommes en présence d’une
musique électronique froide, dont une partie de l’intrigue réside
dans le fait que ce calme apparent cache des états d’esprits assez
étranges, rappelant l’ambiance d’une clinique, voir d’un établissement
spécialisé dans les troubles mentaux pathologiques (Interprétation
personnelle? Ou cette ambiance blanche si froide contiendrait-elle
encore les traces résonnantes de patients venant de passer par là?) Les
instigateurs nous laissent imaginer ce qui se trafique dans ces
lieux stériles ou nos organes, nos gènes, ne nous appartiennent
plus… Ca devait être d’autant plus effrayant dans les années 80/90,
alors que le milieu hospitalier faisait peut être moins preuve de
transparence, ou du moins communiquait moins avec les médias, et
que l’hôpital en lui même faisait donc plus l’objet de fantasmes
et de peurs-angoisses… KLINIK me rappelle régulièrement les
moments les plus éléctro de SKINNY PUPPY, mais en moins extrême,
moins schizophrène ou déchiré… En fait ce côté malsain est cryogénisé,
emballé dans une apparence de parfaite stérilité pour peut-être
mieux violer l’intégrité de l’être humain sur le long terme… Hé
hé C’est un projet que je trouve intéressant, mais je ne pourrais
décider de l’intérêt qu’il déclencherait chez des auditeurs plus
jeunes ou pas encore détournés, c’est peut être un peu trop dépouillé,
pas assez « Too much » dans la surenchère en effets et pas (Plus?)
particulièrement impressionnant techniquement… La clinique serait
peut-être donc condamnée à rester un établissement minoritaire et
partiellement compris… Mais le but final est-il vraiment le succès?
Janvier 2008
|
|