INDEX\ CHRONIQUES\ MUSIQUE\

COUGARS
"Manhandler" MCD'04.
THICK Records.

COUGARS jouent un style qui pourrait brouiller les pistes, aux premières écoutes j'ai eu un peu de mal à vraiment comprendre ou ils voulaient en venir.
D'abord au niveau de la pochette, l'illustration évoquerait un peu MANOWAR ou divers peintures de jeux de rôles, tout en laissant planer un doute car les couleurs sont un peu trop saturées ça...
Ensuite la musique n'a rien à voir avec le heavy, ou même le métal. Il faut chercher plus loin dans le passé pour trouver les origines du Cougard, soit dans les années 70s qui ont laissé des marques indélébiles de rock'n roll et de prémices du hard rock. Mais le style est un peu plus complexe et le groupe est resté à l'écoute de l'évolution musicale, pas mal de morceaux ont un côté "on s'amuse à casser les mesures" qui me font penser, tout comme les vocaux, à une sorte de HELMET moins heavy et torturé... Puis l'arrivée de saxophones donnent une autre dimension, j'aurais un peu de mal à décrire ces sentiments, mais c'est assez classe et donne pas mal de personnalité au groupe (On retrouverait presque le côté “ orchestral ” d'anciens albums d'ALICE COOPER). Puis le groupe injecte de nouveau des influences rock'n roule typées 70's qui feraient presque penser aux STOOGES, en plus propre, plus maîtrisé...
Ce mélange de rock au sens large, qui se veut à la fois old school et relativement moderne, n'est pas mauvais. Certains moments fonctionnent pas mal et certaines idées sont cools, mais le problème réside dans le fait que tout n'est pas si comestible ou intéressant...  
Le premier morceau "Manhandler" se laisse couler tranquillement et sonne bien confortable, le 5ème titre "Cookie town" a une approche plus rock "haine" roll, la dernière piste (Une outro?) est moyenne mais contient de moments de saxos sympas... Mais les autres morceaux ont tendance à être un peu lourds: "Dick dater" est trop basique, moins recherché, "Phil"s collins" est une interlude bluesy commune, et "Vegas makes her fuck" n'est pas très passionnant à cause de ce besoin un peu trop marqué de se la jouer techniciens de la partoche...On se retrouve avec des passages sympas cachés au milieu de choses pas très fluides...
Au final, c’est un MCD pépère qui se laisse écouter, et qui dévoile certaines qualités, mais tout n'est pas si peinard voir un peu lourd par moments...
Je regrette quand même qu'il n'y ait pas plus de fougue ou d'idées vraiment intenses, car même si le fameux saxo apporte pas mal de personnalité aux Cougars, le jeu de guitare est un peu trop ancré dans le rocking chair... Reste à voir ce que valent les COUGARS sur un album longue durée; Comme les MCDs sont parfois remplis de morceaux moyens ou de chutes de fins de répétitions, on pourrait s'attendre à une petit claque bien confortable, qui ferait énergiquement osciller mémé dans son rocking chair ;-)

Juin 2007