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INTERVIEW DE 1995. KILL... WHAT? ZINE #2

Peace, Love and Pitbulls est un groupe à la pointe de la technologie actuelle. Utilisant judicieusement les possibilités offertes par l'univers informatique comme Babyland ou Nine Inch Nails, tout en y adjoignant ce que le rock classique a de plus puissant: les guitares électriques. L'évolution du groupe au niveau rythmique se fait sentir en concert, abandonnant les rythmes dances de leur début au profit de rythmes techno à 200 beats/mn, un peu abrutissant à la longue. Si P,L&P avaient été américains, nul doute qu'ils auraient fait leur trou depuis longtemps.
Propos recueillis après leur concert à Montpellier, avec l'aide de Pascal(Radio Agora) en compagnie de Joachim Thastrom, leur chanteur...

                                          

K-Sur votre premier album, les paroles de chansons comme "Radio King Kong" ou " Be my t.v" traitaient des médias, maintenant que vous avez eu à faire plus souvent avec ces derniers, quelles sont vos positions?

Joachim(chant)-Pour quelqu'un qui vit au vingtième siècle, il est impossible de n'avoir aucune relation avec les médias, on est en permanence bombardés d'informations, et les médias sont partout. En fait ce n'est pas vraiment une réflexion sur les médias, c'est juste le fait qu'ils aient une telle place dans notre vie quotidienne.

K-Depuis l'avènement de Ministry et de NIN, beaucoup de groupes se sont tentés à cette musique technologique (Nerve, Testify, Shotgun Messiah...) parfois avec succès sur disque, mais le côté live est souvent trop négligé voir inexistant. Que penses-tu de ce constat?

J-J'aime être sur scène mais j'ai horreur d'être en tournée, je hais les 23 autres heures de la journée. Je les comprends donc un peu... Mais c'est dur de délivrer quelque chose de bien sur scène, peut-être que c'est du au fait qu'on dépend tellement de l’électronique.

Peace love and pitbulls live

K-Tu vois des limites à toutes ces technologies?

J-Oui, je ne vois aucune limite. Auparavant j'ai joué dans des groupes de rock plus classiques mais à la longue ça m'a ennuyé et là j'ai l'impression d'avoir un monde totalement nouveau qui s'ouvre à moi.

K-Le mouvement techno est-il favorable aux P,L&P?

J-Ce que je dirais c'est qu'il y a plus de mande sur cette tournée en France que sur la précédente. Depuis quelques temps, on essaie d 'expérimenter des beats hystériques de rave et je crois que dans le futur on va aller dans ce sens... On apprécie beaucoup ce genre de rythmes et on essaye de le retranscrire à notre manière dans notre musique.

Pascal-Les télés sur scène?

J-La raison pour laquelle on a commencé à utiliser des vidéos sur scène c'est qu'on n'avait pas de batteur. Et le batteur, mine de rien, est un acteur très visuel sur scène mais d'un autre côté on aimait pas le son d'un batteur live, on est plus branchés par les sections rythmiques électroniques. La raison principale c'était donc de donner un aspect plus visuel à nos shows.

F-Dans un magazine, tu as une fois déclaré "sans P,L&P, je serais devenu une loque". Que penses-tu des propos d'Elliot Murphy, en 1969, qui déclarait: "Le rock'n'roll n'offre jamais une fin heureuse"?

J-Je pense qu'il a totalement tort et pour ma part, je crois que le rock'n'roll a réellement sauvé ma vie. Ca a été ma plus grande inspiration et certainement la chose la plus enrichissante que je n'ai jamais connu. Mais bon, en 1969 c'était une scène totalement différente avec d'énormes problèmes de drogues et de choses comme ça, je ne peux pas vraiment savoir ce qu'il voulait dire par cette phrase.

P-Les relations avec votre label?

J-On est sur trois labels différents, un en Scandinavie et ensuite on a une licence avec Play it again Sam pour l'Europe et Network pour les USA. Mais je n'ai que très peu de relations avec ces deux derniers, j'ai du les rencontrer une fois chacun. Le label avec lequel on travaille vraiment c'est M.B.G à Stockholm et avec eux on est en très bons termes.