_

 

 

 

INDEX\ RECYCLOTRON\ MENTALLO & THE FIXER


MENTALLO & THE FIXER
INTERVIEW 1997. CULTURE SHOCK Zine #4

                                                                          -Traduit de l'anglais-

On a attendu de nombreuses années avant que Metallo & the fixer ne fassent une tournée, sans parler des 4 années nécessaires pour qu'ils sortent un nouvel album... Et maintenant, en juste douze mois ils nous ont servis avec deux grosses tournées Us, une plus petite sur la côte Est, un nouveau MCD, un album complet, et une compilation d'enregistrements de Benestrophe. On ne pouvait pas être plus contents! On a eu une chance de leur parler après un de leurs concerts incroyables de cette deuxième grosse tournée, juste avant la sortie officielle du longtemps attendu "Burnt beyond recognition".
 

Mentallo and the fixer live
 

     

Ce fut un concert excellent. Tu as vraiment capté le truc du showman maintenant.

Gary: Tu le penses? Merde...

Oui. Tu as bien les mouvements et les expressions qui permettent de garder l'aspect visuel intéressant.

G: C'est bizarre. Je n'ai jamais eu comment intention d'être un frontman... Quand j'ai commencé MENTALLO, je n'imaginais pas que ça serait un groupe "live", juste un truc de studio... Mais pour que ça fonctionne un minimum au niveau ventes tu dois te promouvoir, et tu dois faire des concerts... Le premier que j'ai fait en tant que Frontman était avec BENESTROPHE, mais j'étais toujours soit derrière la table de mixage soit derrière une tonne de claviers et un ordinateur dans un coin sombre ou personne ne pouvait me voir. Quand on a fait nos deux premiers concerts à Philly et New York, j'étais terrifié. Maintenant, les gens disent qu'ils aiment ma présence scénique, donc je pense que je vais juste continuer de faire mon truc... Mon but principal est de me concentrer sur les vocaux, car je peux m'améliorer... Parfois quand je suis sur scène j'oublie les textes. Au moins on a des vocaux altérés, donc je peux m'en sortir.

Votre musique se prête vraiment à une configuration de concert.

G: C'est bon à savoir. Une chose qui est bien, en tant que groupe à clavier, c'est que je sais que j'ai chargé certains samples inattendus, c'est ce qui rend la chose plus intéressante. C'est l'erreur, et l'élément humain... Tout n'est pas électronique.

Ca donne l'impression que vous jouez d'un 'vrai' instrument, au contraire du fait de chanter sur une bande DAT ou quelque chose comme ça...

G: Exactement. Ca me plaît beaucoup.

Que peut-on attendre du nouvel album? Le Ep "Centuries" est représentatif du style, plus basé sur les basses?

G: Non, non, non. Certains vont flipper pour rien, car le single n'est pas représentatif du style de l'album. Quand on a terminé la tournée, on a pris un long break, et Dave (De Metropolis) a dit "Nous voulons un single". Donc on a commencé à bosser sur des morceaux. Ce fut les trois premiers qu'on ait bossé depuis longtemps. On voulait qu'ils soient plus digestes, je ne veux pas dire mainstream, mais je voulais qu'ils passent le test de la voiture: Je voulais pouvoir chanter dessus tout en conduisant, et chanter les textes afin que tout le monde puisse le faire. Mais les autres morceaux sont différents, chacun est différent et a son propre style. L'album va exploser la tête des auditeurs.
Je ne vais pas vraiment sur le net, mais je sais que des gens critiquent et rabaissent "Centuries"... Je pense qu'ils auront du mal à rabaisser l'album qui arrive... On a passé beaucoup de temps dessus. Il y a beaucoup plus de travail de production dessus, il y a deux fois plus de claviers que sur ...Angels..., et la production sonne tellement mieux. On a sorti "Where angels fear to tread" il y a trois ans et beaucoup de monde pense qu'on a composé pendant tout ce temps, alors qu'on a juste bossé sur l'album les sept ou huit derniers mois.
 


Le public était assez impressionné par un nouveau morceau comme "Goliath", ou cette chanson plus space et trippante que vous avez jouée. Par moments ça me rappelle beaucoup la techno hardcore. Avez-vous écouté beaucoup de musique de ce style dernièrement?

G: Pour être honnête, je n'écoute pas de musique électronique.

C'est probablement une bonne chose...

G: J'en écoutais tellement... Je ne sais pas, je ne pense pas que je sois arrivé à saturation, mais je ne m'imagine pas écouter seulement un style de musique. Je pense que c'est ainsi qu'on arrive à maintenant notre... J'aimerais dire façon de sonner "personnelle", certains disent le mot original.
Une fois de plus, chaque morceau sur le nouvel album est différent. On a utilisé une table 32 pistes. Tu devras juste écouter pour t'en rendre compte. C'est très dynamique.
Les sept premiers titres sont mélangés ensemble, donc c'est comme un effet dent de scie. Et au niveau des vocaux, j'ai toujours voulu faire des choses différentes, toujours avoir de la distorsion sur mon chant devient un peu ennuyeux. La maturité est importante pour MENTALLO. Comme on devient plus âgés, on veut essayer d'autres choses; Mais je ne peux pas dire plus soft ou quelque chose comme ça...

Ton chant sur "Stellar cascade" m'a impressionné. Ce fut un changement sympa...

G: C'est curieux, car mon frère m'avait dit quelque chose comme "Gary, uhh, je ne pense pas que les gens aimeront...". Dwayne a composé "Light year" et "Other world technology", et je fais le plus gros de la composition, dans le passé j'en ai fait de 80 à 85%. Et je lui ait dit "Dwayne, c'est important pour MENTALLO d'essayer des choses différentes, et si les gens n'aiment pas, tant pis...". Je savais que j'aimais. Le but est de repousser ses limites, pas forcément de devenir plus "dur", mais d'essayer des directions différentes.  Je ne pense pas que tu entendes quelque chose comme "Stellar cascade" sur l'album, c'était spécifique au single.

Ce qui fait une raison en plus de l'acheter. Que se passe-t-il avec MAINESTHAI? J'ai remarqué que Michael Greene, qui vous a accompagné sur la dernière tournée, n'est pas là. Fait-il profil bas, ou vous irez le chercher plus tard?

G: Non, le job de Mike ne lui permettrait pas de partir, et sa mère qui était très malade est décédée il y a juste quelques semaines. On savait qu'elle était en phase terminale, et même si Mike aurait pu venir ça aurait été encore pire si elle décèdait alors qu'on était en tournée...
On va travailler sur MAINESTHAI, mais tellement de gens on dit vouloir de nouveaux morceaux de MENTALLO, que c'est notre but principal actuellement. On va sortir un autre single après l'album, peut être en août. Alors on bossera probablement sur MAINESTHAI. Ce ne sera pas un processus très long, car Mike vit avec Dwayne.

Comment MAINESTHAI a vu le jour?

G: On avait juste terminé l'enregistrement de ...Angels... et on aurait pu commencer à bosser sur un nouveau disque, mais je ne me sentais pas assez motivé pour chanter à ce moment: J'étais mentalement et physiquement épuisé. Puis un jour j'ai vu la petite annonce de Mike dans le journal, l'ai appelé... On a discuté un peu et j'ai dit "Ok, on va bosser ensemble sur un titre" qui fut le morceau "Join the club".
On aimait vraiment ce qu'il faisait, donc on l'a gardé avec nous. On ne se sert pas de distorsion pour ses vocaux. Bien sur on utilise de la reverb et quelques autres effets, mais rien comme MENTALLO, et il chante des choses différentes. Le fait est qu'on ne voulait pas que ça sonne comme MENTALLO avec un autre vocaliste. Comme je l'ai dit, le but est de faire des choses différentes. Je n'imagine pas qu'on puisse utiliser des titres de MAINESTHAI pour MENTALLO, ça ne collerait pas. C'est un projet qui nous dé-stresse et nous fait voyager dans d'autres régions.

        
 

Comment la route vous traite-t-elle? Je pense aux voyages etc...

G: Cette tournée est largement meilleure car on a pu avoir des hôtels cette fois, et elle a été organisée par un agent. Ce n'était pas le cas de la précédente, donc la publicité de certains concerts était faite seulement trois jours avant qu'on joue... La date de L.A. avait été organisée deux jours avant... Comment peux-tu organiser correctement un concert deux jours avant?

Dwayne: Quant on jouait à San Francisco, la date de L.A. n'était même pas encore prévue.

G: Et bizarrement, Ogre est venu à notre concert de L.A. et nous a demandés d'ouvrir pour W.E.L.T. Mais je pense que le truc de W.E.L.T est tombé à l'eau.

J'ai remarqué qu'il n'y avait aucun exemplaire de "Burnt beyond recognition" sur la table de merchandising.

G: On est désolé de ne pas avoir d'exemplaires de l'album à vendre. Mais ce n'est pas notre faute, le distributeur en a pris 3500 copies, alors qu'il en prenait d'habitude une centaine... Ca ne s'était jamais passé comme ça. On en est vraiment contents!

Quels sont les retours quant aux nouveaux trucs de BENESTROPHE?

G: Je ne sais pas. J'ai entendu dire que ça se vendait bien... Je ne sais pas, c'est des vieilles compos pour nous.

Tu as quelques mots d'adieu pour nous?

G: Ne nous prenez pas toujours au sérieux... Je veux dire que si ce n'est pas fun, enthousiasmant, pourquoi le faire... tu vois?
Et on fait ça depuis longtemps...