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Die krupps photo pour une interview

 

Hard N' Heavy : En fait, Die Krupps a déjà une longue histoire derrière lui qui comporte deux phases bien distinctes...

Jürgen Engler : En effet... A l'origine, j'ai formé le groupe Die Krupps en 1980 et notre tout premier album est sorti l'année suivante. On faisait alors de la musique purement industrielle, au véritable sens du terme, c'est à dire sans instruments classiques: On extrayait des sons d'objets les plus divers, il ne s'agissait pas franchement de chansons mais plutôt de musique expérimentale. A cette période, on a fait trois albums et plusieurs maxis.

 

Et puis, tu as décidé de tout arrêter...

Oui, en 1985, j'ai arrêté le groupe pour monter un label et un studio en Allemagne, Atom H, avec Chris Lietz (qui fait aujourd'hui les programmations dans le groupe). On trouvait le nouveau mouvement qui animait le metal avec l'arrivée des influences hardcore-punk très intéressant. Sur mon label, j'avais des groupes comme Accüser, Rumble Militia, Protector, etc.

 

Qu'est-ce qui t'a finalement poussé à reprendre tes activités musicales?

J'ai reformé Die Krupps en 1989 parce que j'avais vraiment envie de refaire de la musique, tout simplement, et en particulier de tester le mélange de deux éléments: L'électronique et le metal. Les musiciens avec qui je travaille maintenant ne sont pas les mêmes qu'au début, hormis Ralph Darper, et mon vieux complice Chris bien sûr...

 

Un public très différent a alors eu l'occasion de vous découvrir grâce à un mini album de reprises de Metallica...

Oui, le Tribute To Metallica est sorti fin 92... C'est vrai que les fans de metal nous ont surtout découverts à cette occasion. Pourtant, à ce moment-là nous avions déjà fait l'album "l", premier volet de la série. Et depuis, il y a eu "Il - The Final Option" et "The Final Remixes", avant ce nouvel album.
 

 

 

 

 

 

 


À propos de tes musiciens, que s'est-il passé avec le batteur Darren Minter, qui a récemment quitté le groupe ?

Disons que c'est le genre de mec qui passe son temps à faire la fête... Avant les concerts, pendant et après! Personnellement, je ne bois pas, ne fume pas et ne prends aucune drogue. Je suis complètement "staight edge" et je le serai toujours, même pour le meilleur vin français, ah ah! Alors c'est vrai que j'avais du mal à comprendre que certains soirs il arrive à peine à tenir ses baguettes avant de monter sur scène...

 

Comment faites-vous sans lui? Il n'est pas encore remplacé...

En studio, il n'y a pas de problème puisque Ralph fait toutes les programmations de batterie. Et sur scène, on se débrouille pour l'instant. On revient juste d'une tournée aux États-Unis avec les Young Gods et c'est le batteur des Genitorturers qui nous a dépannés. Jusqu'à présent, on n'a jamais eu de chance avec les batteurs!

 

Ce troisième volet, "III - Odyssey Of The Mind", est sans doute celui qui mélange le mieux le metal et l'électronique. Tu estimes avoir atteint ton but?

Cet album est plus complet à tous les niveaux. je crois qu'il représente un grand pas en avant pour nous. Il contient plus de metal, il utilise plus de possibilités sonores et il est aussi plus mélodieux. Avec les Final Remixes, on avait été aussi loin que possible dans la recherche des sons; Avec Odyssey... on a vraiment essayé de tout réunir.
Les années 80 ont divisé le rock en tas de catégories, le death, le grunge, le thrash, le glam, etc, ce qui était stupide car ça a aussi contribué à diviser les gens et c'est ce phénomène de ségrégation que nous voulons combattre.

 

Votre récente tournée aux States était-elle la première?

Oui... Pour Die Krupps, ça marche surtout bien en Allemagne, en Angleterre et en Scandinavie, mais nous avons été très étonnés de la réaction du public américain. Là-bas, nous faisions encore la promotion de l'album précédent: Ils ont sorti un package avec Final Option et Final Remixes et le nouvel album suivra seulement un peu plus tard. Ça faisait bizarre de ne jouer que les vieux titres, mais ça s'est tellement bien passé qu'on y retourne en novembre...

 

"Odyssey Of The Mind" a un super son, ce qui n'est guère étonnant puisque vous vous êtes offerts les services de Tony Platt, célèbre entre autres pour avoir travaillé avec des pointures comme AC/DC. Comment s'est-il intéressé à Die Krupps?

En fait, ce n'était pas une volonté délibérée de notre part, car je ne connaissais pas vraiment Tony... C'est un ami à moi, qui possède un énorme studio en Belgique, qui m'a tout d'abord proposé de venir chez lui pour mixer l'album. Mais j'ai beau avoir un studio avec Chris, je n'aurais jamais su me servir de son matériel de haute technologie, et mon pote m'a alors proposé de contacter Tony PIat, qui avait déjà travaillé pour un groupe dans son studio. On lui a envoyé une démo de l'album et il s'est montré carrément enthousiaste! Il nous a fait un super son de guitares, en particulier. Cela dit, on tenait à garder un contrôle total sur le disque, aussi avons nous pris Tony comme ingénieur du mixage, pas comme ·"producteur". On sait trop ce qu'on veut...