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            CHRONIQUES\ 
            MUSIQUE\ 
             CHRIS 
            COCHRANE"Bath" CD. 1995.
 DISK UNION AVAN Records.
Dans 
            un désir d'être sûrement plus indépendant, et de sortir des carcans 
            asphyxiants, Chris Cochrane a décidé d'enregistrer cet album dans 
            ses chiottes, avec un vieux 4 pistes bloqué entre la poubelle et 
            les cartons de PQ, on entendrait presque les grésillements de prises 
            électriques défaillantes, prêtes à lancer un bon petit cours jus 
            ravivant... La particularité de cet album est donc son goût fortement 
            fait maison, mais au contraire de la première approche assez perplexe, 
            la musique en elle-même contient des choses plutôt pas mal, et on 
            se laisse accrocher par certains titres. Le style du groupe est 
            assez éclectique, naviguant entre rock indépendant, pop acoustique 
            défoncée, rock noisy (presque grunge), avec un côté expérimental 
            et acoustique très présent, comme si les Beattles avaient découverts 
            l'épaisseur après s'être fait exploser le postérieur par un éléphant 
            en manque, et qu'ils avaient organisé un maxi jam avec leurs potes 
            David Bowie, Kurt Cobain (Ressuscité pour l'occasion), Radiohead, 
            Sonic youth, Ben Harper, tous décédés (A la suite de l'attaque éléphantine... 
            Kurt y compris...) puis revenus à la vie dans une dimension parallèle 
            ou les musiciens peuvent improviser des heures durant, avec une 
            inspiration coulant comme un flot explosif continu (Et donc sans 
            aucune baisse de régime au niveau qualité... La pure utopie). Pour 
            revenir à des choses plus concrètes, la musique du groupe contient 
            souvent une petite mélancolie, parfois une détresse qui est sympa, 
            certains titres me donnent une petite impression liquide, comme 
            si les musiciens étaient un peu ailleurs... Quelques parties vocales 
            auraient presque pu faire office de "hits" si l'ensemble 
            avait été bien orchestré... Mais attention, il y a pas mal de choses 
            dispensables, d'expérimentations autosuffisantes bidons, d'improvisations 
            à la mord moi la corde de basse, de gratouillages de guitares séches 
            affligeants de minimalisme...
 La première approche m'avait donné 
            l'impression d'album "best of" de sessions de répètes, 
            ou le producteur n'aurait gardé que les meilleurs moments de longues 
            heures d'improvisations... Mais le minimum de structures de certains 
            morceaux, comme certains ajouts de sons à posteriori, me font douter... 
            Soit il y a une bonne part d'impro, soit ils sont bien faits..
 Dans 
            l'ensemble c'est un disque hétéroclite, voir fourre-tout, qui contient 
            un peu de bon, pas mal de moyen, et un bon paquet de choses franchement 
            dispensables... Dommage que le tri n'ai pas été un peu plus exigeant... 
            Ca pourrait plaire à ceux qui sont un peu tordus, mais il faudrait 
            un peu n'avoir rien à foutre... Ne pas avoir trop de priorités dans 
            le moment présent... Voir plus...
 Nb 
            : Le lieu d’enregistrement, tout comme l’histoire des éléphants 
            sont pures spéculations… Par contre l’expérimentation, elle, est 
            bien concréte. Mai 2007  
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