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Mots clés: |
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BOOTSAUCE
"Bull"
CD. 1992.
PHONOGRAM
Même
si leur nom rime avec celui des enregistrements violés à l'arrache
et sortis de façons illégales, je me demande si BOOTSAUCE ont bien
pu se faire bootleger une fois, juste une petite... En effet leur
musique est si enthousiasmante que je les imaginerais, implorants
des bootleggers de venir pomper leurs concerts à tout prix: "Pitié,
pitié!! Boootleggez nous!! On peut même vous payer pour çaaaaaarrrrgh!!!".
En effet, il y a quelques années, se faire bootlegger était illégal
mais quand même bien apprécié par certains groupes: C'était un indicateur
de succès assez (Ou relativement) important... Ne le cachons pas,
ça les faisait quand même bien tripper... Mais n'étant pas plus
intéressé que ça par le sujet, je ne vais pas disséquer cette fiévreuse
ambivalence et préférer m'aventurer dans les dédales de l’élasticité
rigide de BOOTSAUCE.
On parle ici de fusion empruntant des voix
élastiques car influencée par les premiers RED HOT CHILI PEPPERS,
avec un mélange de hard rock et de basses slappées purement fusion,
et un côté assez délire/ fun/ c'est-trop-la-joie-de-vivre... Mais
également rigide car le tout a un goût de 13ème banane procrée de
force, comme si le bananier n'en avait ni l'envie ni le besoin;
et ainsi le groove potentiel s'en retrouve à prendre de goûts de
scolaire, de "superproduction" trop trafiquée en studio
(La batterie qui claque trop, certains instruments sentant l'artificiel
kitschisant...). Bien sur c'est de la fusion, alors vous trouverez
un nombre d'influences assez variées, le groupe repique un peu dans
le hard fusion (Rhcp mais aussi Faith no more...) et dans des territoires
autres (Spin doctors, du rock, de la pop, de la simili-soul…). La
musique est plutôt bien construite et exécutée, il y a des trucs
sympas, une petite ambiance "kewl", mais le tout manque
de personnalité, d'andouillettes (Il n'y avait plus de tripes chez
le boucher, désolé) et a un arrière goût de commercial (En partie
grâce à la production en plastique). Un disque globalement assez
potable, une fois la barrière de la production en PVC dépassée.
Vu dans les disquaires d'occasion, très fréquemment...
Mai 2007
